L’omnicanal, une approche pour des croisements inédits en urbanisme

Marché aux chevaux au coeur de Dublin.

La rue, le quartier, l’agglomération, ou encore le « pays », sont autant de lieux qu’il est intéressant de délimiter le temps de regarder ce qu’il s’y passe en termes d’échanges, d’interactions ou inversement de ségrégations.

L’AFME (Analyse des flux de matière et d’énergie) est un très bon exemple d’analyse souvent macroéconomique (mais pas toujours), qui permet d’identifier des pistes de synergies éco-industrielles entre les acteurs économiques à l’échelle d’un système donné. Elle permet notamment d’identifier les opportunités de mutualisation ou de valorisation des flux en fonction de leurs caractéristiques (cf Orée).

Travailler à une échelle donnée et spatialiser est un moyen d’identifier des acteurs susceptibles de participer aux problématiques de leur voisin par simple effet de proximité physique. C’est une démarche complémentaire à celle plus « éruptive » des outils collaboratifs qui repose sur les proximités affinitaires. Elle permet de croiser des paramètres de natures différentes sociologiques, économiques et physiques et ainsi de construire des collaborations inédites.

Travailler sur un périmètre est aussi un moyen de rebattre les cartes, de sortir des filières identifiées et des silos, de choisir les croisements susceptibles de produire du sens : pour reprendre l’exemple de l’AFME, il peut être intéressant de confronter la dimension économique des flux de matériaux avec l’implantation des infrastructures sur le territoire, la localisation des stocks de bâtiments, la structure foncière générale et particulière ou encore la géographie de l’emploi et les points de fixation des acteurs de l’économie de la construction ou de l’environnement pour travailler un métabolisme qui soit réellement territorial et pertinent.

C’est enfin le moyen de faire émerger des « solutions omnicanal » pour reprendre des termes de logistique pour programmer les territoires, sur les volets économiques, environnementaux et sociaux, mais aussi pour revisiter la programmation urbaine courante et pour que les trois niveaux se complètent et se renforcent dans une approche métabolique.

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