Reposant sur un modèle économique de massification des flux d’usagers, de marchandises et/ou de déchets, les équipements des années 60-70 se sont établi à l’extérieur ou en limites des villes. Ils ont accompagné l’édification des principales infrastructure routières du territoire suivant la politique d’équipement et d’industrialisation de la France de l’après-guerre.
Aujourd’hui ces équipements sont rattrapés par l’urbanisation qu’elle soit extensive ou qu’elle se densifie. Ports, MIN, industries, hôpitaux, se retrouvent ainsi dans des situations de cohabitation avec les espaces résidentiels notamment. La pression foncière qui s’est exercé depuis plusieurs décennies sur ces espaces a fait que nombre de ces équipements a déjà rejoint les périphéries des agglomérations pour reconduire des fonctions et des modèles économiques inchangés.
Néanmoins, les solutions qui s’appuient sur un maintien de ces fonctionnalités et de leur patrimoine sur site présentent beaucoup d’avantages :
Dans un contexte de pénurie de matériaux de construction, il est toujours intéressant de conserver ce « patrimoine utile » bâtiments ou aménagements (rampes, quais, VRD…).
La majorité de ces bâtiments a de plus bénéficié d’une conception initiale rationnelle, de qualités fonctionnelles, constructives et d’architecture toujours d’actualité et qu’il est également possible d’adapter.
Leurs nouvelles situations soulèvent des enjeux d’acceptabilité sociale et environnementale, qu’il est aussi possible de travailler plus finement : optimisation des espaces, mutualisation des programmes avec les publics des quartiers adjacents, souplesse des aménagements, travail sur les limites….
Mais ces nouvelles situations sont aussi des situations urbaines inédites qui doivent permettre de revisiter les modèles économiques de ces fonctions urbaines. Quelle part de leur activité peut devenir plus endogène ? Quelles nouvelles activités et nouveaux services peuvent venir compléter l’offre locale vers habitants du quartier? Inversement, quelles aménités extérieures peuvent être mobilisées pour développer des espaces fonctionnels mais aussi ouverts ?
L’acceptabilité de ces équipements passera donc par une double métamorphose : évolution interne et développement vers l’extérieur.